Pour une reconnaissance sociale de court terme, mettre en valeur un espace de qualité, faciliter sa fréquentation et communiquer sur cette mise en valeur,.... est à la portée de tout le monde.
Par contre réfléchir et anticiper sur le devenir de cet espace, oser afficher un parti pris d’aménagement qui impose :
- le respect du territoire,
- la durabilité de sa gestion,
- le contrôle d’une capacité d’accueil compatible avec la préservation de la qualité du territoire,
et non sa simple consommation pour le loisir ou autres usages, demandent volonté et détermination.
Le Syndicat Mixte des Monts d’Or (élus et techniciens) a la responsabilité de porter et de défendre l’esprit et la philosophie qui doivent guider l’action de tous les acteurs (élus, associations, agriculteurs, services techniques des communes et métropolitains, usagers, ...).
C’est ce que la charte du massif des Monts d’Or a formalisé de façon très simple et synthétique en 1995.
Le contenu de cette charte reste totalement d’actualité plusieurs décennies après sa rédaction et montre son efficacité aux travers des actions réalisées.
Afin de préserver la qualité du territoire des Monts d’Or les collectivités (communes, Grand Lyon devenu Métropole et Département) en lien avec d'autres partenaires (Région, Etat, ...) agissent dans 3 grands domaines fondamentaux :
- la découverte du territoire, la préservation restauration du patrimoine et l’organisation raisonnée de la fréquentation publique
- le maintien de l’agriculture périurbaine garante de la qualité du territoire et des productions locales de qualité
- l’organisation d’une gestion partenariale du massif en étroite liaison avec les acteurs locaux el l'anticipation sur les évolutions prévisibles
Un contexte qui pousse à agir
Dans un contexte périurbain (2ième agglomération de France) les espace naturels et agricoles sont soumis à de multiples pressions :
- développement urbain et grignotage progressif par les constructions, équipements, aménagements et réseau divers...
- spéculation foncière et disparition progressive de l’agriculture
- développement des loisirs et activités sportives
- évolution des mentalités et des comportements (zapping permanent privilégiant le court terme, logique de consommation de masse, perte des valeurs de respects des autres et de la propriété privée, individualisme et satisfaction des intérêts personnels, perte du sens de l’intérêt général ...).
- développement des incivilités : dégradations des équipements publics, décharges sauvages, circulations hors des voies ouvertes aux véhicules à moteurs (motos vertes, 4x4, quad, ...)
- ...
Dés les années 1990 les élus et acteurs locaux ont voulu réagir, mener une réflexion de fond pour ne pas subir ces grandes tendances, qui continuent de se développer de nos jours pour certaines d’entre elles.
En 1992, pour lutter contre le développement urbain la mission écologie urbaine du Grand Lyon en étroite liaison avec les élus locaux avait notamment mis en place pour le long terme :
- la trame verte d’agglomération basée sur le principe fondamental de la continuité des réseaux d’espaces naturels ou agricoles et des eaux de surfaces,
- des projets de territoires appelés « projets natures », afin de doter de moyens de gestion ces espaces dont la vocation affirmée n’est pas la construction,
C’est ainsi que le massif des Monts d’Or a vu naître un projet nature, fruit de plus de 3 ans de réflexions partenariales et collectives formalisées dans sa charte fondatrice.
Elle définie 8 domaines d’interventions et 6 grands principes qui guident l’action du SMMO et de ses partenaires institutionnels, associatifs ou privés ... et se décline en une stratégie adaptée à chaque domaine et des actions.
