Le constat
La cohabitation d’usages et l’organisation d’activités respectant la qualité du site
Avant tout un espace de production agricole et un espace naturel qui recèle bien des richesses, le territoire a un pouvoir attractif par sa diversité, ses paysages, sa proximité avec Lyon. Cela accentue les pressions qui s’exercent sur lui, en particulier l’urbanisation sous forme résidentielle ainsi que la fréquentation des sentiers et des sites patrimoniaux par les différentes activités de pleine nature. Divers usagers se croisent, pouvant être source de conflits et de détérioration des sites. Certaines pratiques « sauvages » ne respectant pas le balisage des sentiers entraînent une altération de la biodiversité qui borde les chemins et met à mal les équilibres naturels.
Le Syndicat a organisé, structuré le territoire (zone d’accueil parking avec notion de capacité d’accueil, sentiers, points de vue etc.) pour permettre aux promeneurs et autres de découvrir le territoire en respectant le site, la biodiversité, l’agriculture et les acteurs présents. Il a également revu la gestion des sentiers (plus fréquents, plus adaptés) pour garantir une bonne cohabitation évitant ainsi les conflits d’usages et répondre à l’évolution sociétale vers de nouvelles pratiques de sports « nature »
(trail, courses, escalade, vtt, équestre, course d’orientation, etc.).
La sensibilisation des usagers aux problématiques de conflit et de dégradation des sites reste en effet la meilleure action pour les éviter. Le SMPMO anime en ce sens une charte des manifestations sportives en portant des valeurs de respect des usagers et de la nature.
L’enjeu
L’accueil d’activités diverses concilié avec le respect du territoire et de ses acteurs
Le territoire Plaines Monts d’Or est depuis plusieurs années un espace structurant pour les activités de pleine nature sur le territoire de la Métropole de Lyon. Le SMPMO s’attache à mettre en valeur l’ensemble du territoire en y organisant l’accueil du public.
Depuis le 1er janvier 2015, le réseau des sentiers a été réorganisé dans le cadre du Plan départemental métropolitain des itinéraires de promenade et de randonnée (PDMIPR) pour offrir un meilleur maillage et un meilleur accueil sur le territoire. En 2018, 230 km de sentiers sillonnent le territoire par des circuits thématiques (chemin de l’eau, sentier géologique, les cabornes etc.) et des boucles communales historiques pour favoriser une découverte respectueuse du patrimoine naturel et bâti (construction en pierres sèches, aqueduc romain, croix, cabornes). Le SMPMO possède à présent un savoir-faire important dans la remise en bon état et dans la gestion de ces itinéraires.
L’enjeu est d’accueillir la diversité des activités tout en respectant celles en place et leurs acteurs ainsi que la propriété privée. Cela passe par un travail d’identification, de structuration des pratiques et de concertation entre tous les protagonistes du territoire (sportifs, agriculteurs, propriétaires, etc.).
En lien avec les questions d’appropriation et d’éducation, le territoire possède un grand potentiel pour un maillage plus important des lieux et des activités écotouristiques en lien avec le patrimoine local, les activités nautiques, les points de vente directe à la ferme.
Un programme écotouristique alliant pratiques sportives à la découverte du patrimoine pourrait être animé par les partenaires dans les Maisons de l’Espace Agriparc.
L’objectif stratégique 1
Organiser l’accueil du public, permettre la découvertedu patrimoine naturel, agricole et bâti
Afin de continuer à accueillir du public dans les meilleures conditions, dans le respect des sites patrimoniaux, de la faune et de la flore, des activités agricoles locales et des habitants du territoire, cet accueil doit d’être organisé, maîtrisé et rester à taille humaine. Pour cela, un travail de définition des capacités et des points d’accueil devra se conduire pour structurer les sentiers, les équipements, les sites et identifier les pratiques présentes et à venir.
Cela requiert des moyens humains et financiers à la hauteur de l’ambition de préservation affichée par l’Espace Agriparc. La formation de « garde nature » ou la création d’une police de l’environnement est réfléchie pour assurer la préservation des qualités du site.
À ce titre, la maîtrise de la fréquentation et des pressions humaines sur l’environnement est une condition déterminante de l’objectif de valorisation du patrimoine naturel et bâti du massif comme de la plaine.
La protection des secteurs les plus sensibles se joue. Une alternance de sites préservés et de secteurs de découverte est donc recherchée. L’équilibre entre ces deux types de secteurs favorise l’adhésion sociale aux valeurs de respect des sites et des milieux tout comme celle d’accueil du public. Dans les secteurs d’accueil et dans la continuité des sentiers déjà animés par le SMPMO, les thématiques et les moyens de découvertes sont aussi divers que la richesse du territoire.
L’objectif stratégique 2
Poursuivre la gestion d’espaces transitoires pour maintenir la valeur agronomique des terres et limiter la fermeture des paysages
Depuis vingt ans, le SMPMO et ses partenaires assurent l’entretien de terres agricoles non exploitées dans la perspective de les remettre en culture. L’enjeu est double : que ces terres soient facilement mobilisables par un agriculteur qui souhaiterait s’installer et limiter la friche, la fermeture des paysages.
La gestion des espaces doit être différenciée selon leur sensibilité, leur dimension remarquable, mais également leur vocation d’accueil d’activités, dans un souci de ne pas sanctuariser la nature et de garder la valeur agronomique des terres pour des usages agricoles. Cette problématique inclut des zones écologiquement fragiles (pelouses sèches, zones humides), des espaces verts urbains à vocation d’accueil du public et les espaces agricoles du massif et de la plaine. Une activité comme l’élevage pastoral répond à la mise en place de cette gestion différenciée des espaces ouverts selon leurs différentes caractéristiques.
Le renforcement de la richesse écologique des paysages agricoles de la plaine apparaît également comme prioritaire. Le maintien de la valeur agronomique des terres est en jeu. Il s’agit de réintégrer des haies et d’autres éléments de la trame paysagère en diversifiant les activités agricoles, en allongeant les rotations culturales, en limitant le travail du sol, et ainsi retrouver un équilibre global des écosystèmes améliorant les ressources du milieu pour produire une alimentation de qualité (matière organique des sols, qualité de l’eau, interactions biologiques, etc.).