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Les oiseaux

Les oiseaux sont les descendants directs des reptiles et de leurs lointains ancêtres les dinosaures. Des différences nombreuses les séparent dont la plus flagrante est l'aptitude à voler, qui a permis aux oiseaux de conquérir les habitats les plus inaccessibles et d'être présents dans toutes les régions du globe.

En France plus de 500 espèces d'oiseaux sont présentes. On peut en dénombrer 110 dans les Plaines Monts d'Or dont 47 espèces sédentaires et 63 espèces migratrices.

De façon simplifiée 3 groupes d'oiseaux peuvent être distingués au travers de leur régime alimentaire dominant :

Les granivores - herbivores

Le Canard colvert 

D'une longueur totale de 50 à 65 cm pour une envergure de 80 cm à 1 m et un poids de 750 à 1600 g, le canard colvert mâle est reconnaissable à son bec long et aplati de couleur jaune, à ses pattes palmées, à son corps gris, avec une tête et un cou vert bouteille délimité par un fin collier blanc. La femelle et les jeunes ont un plumage plus discret entièrement brunâtre moucheté de brun foncé, et un bec brun olive.

Ils construisent leur nid au sol, parmi la végétation, pondent 9 à 13 œufs de mars à juillet. Les jeunes naissent après 26 à 29 jours d'incubation et deviennent indépendants au bout de 50 à 60 jours.

Les plus vieux sujets peuvent atteindre près de 30 ans.

Les canards colvert se nourrissent de plantes, graines, insectes aquatiques mais aussi de racines, d'herbes et d'invertébrés terrestres. 

La population des Plaines Monts d'Or est estimée à moins de 50 canards, qui fréquentent les bords de Saône en période hivernale.

Ils sont souvent observés dans les zones de calme :

  • bras morts des iles (Rontand à Albigny,...), près des berges dans les roselières,
  • plan d'eau du barrage de Couzon

Le Geai des Chênes

Le Geai des chênes possède un corps allongé et massif, une grosse tête ronde, des ailes courtes, larges et arrondies, une queue assez longue et légèrement arrondie. Sa longueur totale est de 32 à 37 cm pour une envergure de 53-56 cm, son poids se situe entre 145 et 195g. 

C'est l'habitant des bois, forêts et bosquets, des feuillus (chênes surtout) ou mixtes, il est également présent dans les grands parcs de certaines villes.

Il passe la plupart de son temps caché dans le feuillage, sautant sans cesse de branche en branche, et s'éloigne peu du couvert des arbres. Il descend toutefois fréquemment à terre, où il se déplace en sautillant.

Son nid de branchettes sèches, est garni de racines et de radicelles, il est construit sur des rameaux ou sur une fourche, contre le tronc d'un arbre (en général entre 2 et 5 m au-dessus du sol).

Il se nourrit principalement de graines, baies et fruits (dont près de 50 % de glands), et de gros insectes.

Présent dans toutes les vieilles forêts des Plaines Monts d'Or, le Geai prévient les petits passereaux de la venue des promeneurs ou de la présence d'un chien. Plus souvent entendu que vu, le Geai participe à l'extension de la forêt en cachant les graines et les glands.

L'Alouette des champs

Elle se caractérise par un corps rondelet, des ailes assez longues, larges à la base et pointues, une queue assez longue et légèrement échancrée, avec une petite touffe de plumes érectiles formant une courte huppe assez large sur la tête. Adulte, brun roussâtre ou brun-gris fortement strié de brun-noir dessus, sourcil blanchâtre, dessous blanc-crème, lavé de fauve sur la poitrine et les flancs, sa poitrine est nettement striée de brun-noir, sa queue brune bordée de blanc sur les côtés, avec une bordure blanche à l'arrière de l'aile. Son bec brun foncé est à la base brun jaunâtre, court, assez mince et pointu, ses pattes brun jaunâtre, assez courtes et fines, et son œil noisette.

D'une longueur totale de 18-19 cm pour une envergure de 30-36 cm, l'Alouette pèse entre 30 et 55 g.

Elle habite les terrains dégagés, couverts d'une végétation herbacée dense. Elle construit, pour se reproduire, une coupe avec des herbes dans une dépression grattée dans le sol, parmi la végétation.

L'Alouette se nourrit de végétaux (graines, feuilles) et d'insectes, ces derniers surtout en été.

Encore présentes dans toutes les grandes prairies, les alouettes, nichant au sol, sont la proie des chiens errants et les victimes des cultures intensives. Elles ne supportent ni la forêt, ni le bocage trop dense.

Les insectivores

Le Rouge Gorge familier

Le rouge gorge familier est aisément reconnaissable avec sa poitrine et la face rouge orangé, contrastant avec les parties inférieures blanchâtres. Les parties supérieures son brun-vert-olive, ainsi que les ailes et la queue. Le bec conique est brun foncé avec la base claire. Les yeux sont noirs. Les pattes fines et les doigts sont brun 
Le juvénile a les parties inférieures densément tachetées de brun. Jusqu'à sa première mue, il lui manquera la tache rouge de l'adulte. Le rouge gorge fréquente les terrains boisés, le bocage, les taillis, les forêts, les parcs et les jardins aussi bien dans les régions les plus isolées que dans les villes. 
La femelle bouge sur de courtes distances après la saison de reproduction, jusqu'à un territoire hivernal proche où elle pourra se nourrir. Le mâle garde le même territoire toute l'année. 
Quand il est sur le sol, il prend une posture dressée. Il agite ses ailes et sa queue en permanence. Il vole d'un perchoir bas à un autre en voletant. Quand il est en alerte, il agite et dresse sa queue. 
La femelle construit le nid, en le cachant dans la végétation dense. C'est une structure en forme de dôme, faite avec des feuilles, de la mousse et des plumes, et tapissé de radicelles et de poils. 
Le nid peut être situé dans n'importe quel endroit où il peut s'installer. 
La femelle dépose 5 à 7 oeufs blancs avec des taches rouges. L'incubation dure de 11 à 14 jours, assurée par la femelle qui est nourrie trois fois par heure par le mâle. Les poussins sont nidicoles, nourris et protégés par les parents. Ils quittent le nid au bout de 12 à 15 jours après la naissance, et deviennent indépendants à l'âge de trois semaines. 
Cette espèce produit deux à trois couvées par an. 
Le rouge gorge familier se nourrit essentiellement d'insectes et de petits invertébrés, mais aussi de petites graines, de fruits et de baies. Il peut fréquenter les mangeoires en hiver. 
Le rouge gorge familier est largement répandu sur le territoire des Monts d’Or
 

Les prédateurs (et nécrophages)

Le Faucon crécerelle

D'une longueur de 32-35 cm pour une envergure de 71-80cm, le poids du Faucon crécerelle va de 135 à 250 g chez le mâle et de 155 à 315 g chez la femelle. Le corps mince, les ailes fines et pointues, une longue queue étroite et une petite tête le caractérise. Le mâle est marron ponctué de noir dessus, sa queue grise avec une bande noire à l'extrémité, sa tête grise avec une petite « moustache » noire, le dessous des ailes et le corps sont chamois nettement tachetés de noir, avec la pointe de l'aile noire. La femelle et les jeunes sont d'une teinte marron ponctué de noir dessus, blanche fortement tachetée de noir dessous, la queue est marron barrée de noir. Le Crécerelle possède un petit bec, crochu à l'extrémité, gris-bleu avec la base jaune, les pattes sont jaunes, les ongles noirs et l'oeil brun. 
Il habite les terrains dégagés à végétation peu élevée, des alpages aux dunes littorales et des plaines cultivées jusqu'au coeur des villes. Il évite les grandes zones forestières.
Diurne et généralement solitaire, le Crécerelle chasse fréquemment en vol stationnaire (on dit qu'il fait le « Saint-Esprit »). 
Avec une ponte par an, d'avril à fin juin, comportant de 3 à 6 oeufs blanc-fauve, tachetés de brun-rouge, l'incubation par la femelle surtout dure 27-29 jours. Les jeunes, couvert de duvet gris-fauve, quittent le nid à 27-32 jours, deviennent indépendants au moins 1 mois plus tard. La longévité maximale connue est de 16 ans.
Il se nourrit de campagnols principalement, mais également de petits passereaux, d'insectes et de lézards.
Le rapace le plus commun de France l'est tout autant dans les Plaines Monts d'Or ; il est présent dans des milieux ouverts, sur les prairies. Il niche dans les falaises ou les anciens nids de corvidés.
 

Le Hibou Grand-Duc

D'une longueur totale de 60-75cm pour une envergure de 1,60-1,90 m, le Hibou Grand duc mâle pèse entre 1,5 et 2 kg et la femelle entre 1,8 et 2,6 kg. Il est reconnaissable à son corps massif, ses ailes longues, larges et arrondies, sa queue assez courte et légèrement arrondie, sa grosse tête surmontée de 2 aigrettes de plumes formant des « oreilles » bien visibles. 
Adulte, brun jaunâtre fortement tacheté et strié de noir dessus, face gris-brun, aigrettes brun-noir, gorge blanche, dessous jaune brunâtre densément tacheté de noir à la poitrine et plus finement sur le ventre et les flancs. Bec noir, puissant, épais et crochu, pattes assez courtes et fortes, couvertes de petites plumes jaune-brun, gros oeil orange.
Il affectionne les terrains dégagés aux abords de falaises et escarpements rocheux envahis par la végétation, les régions accidentées et montagneuses.
Nocturne, il se tient caché dans un trou de rocher, souvent au pied d'un buisson ou d'une touffe de lierre, pendant le jour. Le Hibou Grand Duc a des moeurs solitaires.
La ponte se fait dans une cuvette grattée dans la terre, sur un replat du rocher, en falaise. Il pond une fois l'an, de janvier à mars, 2 ou 3 oeufs blancs. L'incubation par la femelle dure 34-36 jours. La longévité maximale connue est de 21 ans.
Cinq à sept couples sont présents dans les Plaines Monts d'Or, les falaises sont les supports de son nid (aire) et de son perchoir diurne. Il consomme les corvidés, pigeons, rats et hérissons des Plaines Monts d'Or.